tricoter un pull sur mesure,…

… quelle que soit la laine, aux aiguilles circulaires, sans couture (avec des manches qui ont l’air cousues), du haut vers le bas

Ici, vous ne trouverez pas de patrons « prêts à tricoter ».

Pour une écharpe, un col, un châle, et même des mitaines ou des chaussettes, il est difficile de se tromper ou même d’être déçue par un patron. Parfois les explications ne sont pas très claires, ou le point n’est pas agréable à tricoter,… mais si on arrive au bout, le résultat est toujours correct.

Pour un pull ou un gilet, c’est différent. Non seulement la structure de tels projets est complexe (un corps, des manches, donc des emmanchures, et aussi un col…), mais le calcul des dimensions doit être précis pour s’adapter à chaque morphologie. Combien de « tailles » propose un patron de pull? La grande majorité ne dépassent pas une dizaine de tailles, même si aujourd’hui certaines créatrices savent proposer des moyens d’adapter leurs modèles à des poitrines, des bras ou des hanches qui n’entrent pas dans les proportions standard.

De plus, chaque patron n’est élaboré que pour un échantillon précis, et il n’est pas forcément possible de seulement changer de taille si votre échantillon est différent (je vous en parle dans cet article).

J’ai donc cherché à élaborer une méthode qui permet de tricoter avec plaisir et en étant certaine que la taille sera parfaite, quel que soit l’échantillon, avec Excel pour automatiser les calculs.

Cette méthode existe aujourd’hui sous la forme d’un cours en ligne: l’Atelier Pull 3D.

L’Atelier Pull 3D, c’est quoi?

C’est un cours en ligne, où je partage la méthode étape par étape pour tricoter un pull simple en jersey, adapté à chaque morphologie et réalisable avec n’importe quel échantillon grâce à des calculs précis et personnalisés.

Après avoir passé 35 ans à tricoter les pulls de manière classique, en plusieurs morceaux à coudre, j’ai découvert les aiguilles circulaires. Avec ces nouveaux outils, les pulls pouvaient se tricoter en rond, sans couture. En suivant les patrons de pull raglan, contiguous et yoke, on pouvait non seulement éviter les coutures des côtés du corps et du dessous de manches, mais surtout les coutures des emmanchures, les plus difficiles à réussir. De plus, tricoter du haut vers le bas (« top down ») laisse la possibilité d’enfiler le pull en cours de tricot pour décider de la longueur du corps et des manches. Dans chacun de ces trois cas je trouvais la technique sympa, je voyais le pull se construire petit à petit, mais le résultat final ne me convenait pas toujours. Je savais modifier les longueurs, en tricotant sans couture de haut en bas c’est facile d’essayer et de s’arrêter quand il faut, je savais augmenter un peu au niveau du corps pour élargir les hanches au besoin, rétrécir plus ou moins les poignets, mais il restait souvent un petit quelque chose qui n’allait pas au niveau des épaules et des emmanchures. Je me suis demandé pourquoi, et finalement j’ai compris que c’était parce que les patrons sont calculés d’après des tailles standard, et les tailles standards tiennent compte de proportions moyennes, basées sur le tour de poitrine. Or tout le monde ne fait pas un bonnet B ou C.

Je me suis donc mise à calculer mes propres pulls sur mesure avec l’aide d’Excel, et ça fonctionnait! Je n’avais plus de bras trop serrés, d’emmanchures trop basses, de plis bizarres au niveau des épaules dès que je bougeais un peu les bras. Je me suis dit que ce serait super de créer une méthode basée sur une feuille Excel, et c’est là que tout a commencé. La feuille Excel pleine de formules capables de calculer un pull ou un gilet, je l’ai appelée la MAP, comme Machine A Pull.

Avec la MAP, associée à une méthode de tricot qui donne des emmanchures qui tombent bien, je me suis mise à tricoter tous mes pulls.

Pour ma part, avant de me mettre exclusivement à la méthode basée sur la MAP je tricotais des pulls, que je ne finissais pas toujours, et quand j’arrivais à les terminer, ils restaient souvent dans un placard à attendre le bon moment pour être portés. Les moins réussis étaient porté à la maison, ou pour les sorties à la campagne, et les plus beaux étaient réservés aux grandes occasions. Ils étaient précieux, il n’était pas question de les abimer. Je pensais que c’était normal. Aujourd’hui, tout est devenu très différent. Je porte mes pulls tricotés main tous les jours (sauf en pleine canicule), en toutes circonstances. Je n’ai pas peur de les user parce que je sais que je suis capable de tricoter un pull par mois sans problème, un pull qui m’ira, qui me plaira. Parallèlement, je n’ai plus acheté aucun pull ni gilet du commerce depuis au moins 5 ou 6 ans. Je ne tricote pas que pour moi, je tricote aussi pour toutes les personnes de ma famille et de mon entourage qui m’en font la demande. Ce n’est pas très compliqué, car seules quelques mensurations me suffisent pour calculer un pull qui conviendra à sa future propriétaire. Côté pull homme, j’ai tricoté à ce jour 4 pulls pour mon mari.  Longtemps réticent à porter des pulls tricotés main, maintenant il ne porte plus que les miens. Evidemment, je tricote aussi pour mes petites-filles. Sur les enfants, les proportions des tailles standards sont souvent correctes, donc cette méthode est surtout intéressante pour tricoter la laine qu’on souhaite. Mais c’est surtout pour les pulls et gilets pour femmes qu’elle apporte un plus, car c’est la gente féminine qui offre le plus de diversité en matière de proportions.

Avant d’en arriver là, j’ai moi aussi cherché une synthèse en achetant pas mal de livres (pour la plupart anglo-saxons) sur les pulls top-down, les constructions particulières, le sur-mesure… J’y ai fait des découvertes passionnantes, ces livres m’ont ouvert l’esprit. Mais sans donner réellement les clés pour se lancer par soi-même. Je voulais pouvoir donner les clés, permettre qu’un projet soit terminé une fois le livre refermé, en quelque sorte.

Dans ce cours, vous suivez les instructions ligne par ligne, mais en même temps vous comprenez ce que vous faites. À chaque étape, vous savez où vous êtes. Le but est que vous soyez capable en regardant le tableau d’explications, de visualiser votre projet, de comprendre qu’une petite modification sur une ligne donnera tel effet sur votre pull. Vous saurez comment à partir du tableau de votre premier projet creuser davantage l’encolure, élargir les épaules, modifier l’emmanchure… toutes les petites modifications qui rendront le prochain pull ou gilet encore plus adapté à vos goûts.

Votre premier pull en jersey, je vous le calculerai. En prenant en compte les valeurs possibles des trois principales variables (l’échantillon, l’aisance et le tour de buste), on arrive à plusieurs milliers de combinaisons possibles. Mais en prenant une MAP calculée avec des valeurs voisines, vous pouvez très facilement faire les quelques modifications qui rendront votre projet tout à fait personnel.

Donc voilà, première restriction dans cet atelier: accepter de tricoter le premier pull avec un empiècement en jersey, c’est à dire toute la zone qui va de l’encolure aux aisselles et qui comprend les épaules et les emmanchures. Si le jersey vous ennuie, ou si vous avez peur de trouver le temps long, vous pouvez commencer par un pull qui se tricote avec un échantillon 15 à 18 mailles maximum pour 10 cm. Et si vous craignez qu’un pull en jersey en grosse laine fasse un peu trop simple et rustique pour être porté, vous pouvez opter pour tricoter ensemble un fil fin ou moyen avec un fil de mohair, et y ajouter une bordure en point fantaisie. Pour ma part, j’adore tricoter ensemble par exemple un fil d’Alpaca ou de Nord de Drops avec un fil de Kidsilk. Ça avance vite, la laine est abordable et le résultat est très chouette. Les deux pulls que je préfère porter en plein hiver sont d’ailleurs en alpaca + kid silk.

Voici quelques exemples tirés de ma garde-robe, pour vous donner une petite idée:

 

 

Parlons un peu plus en détail de la méthode de tricot. C’est une méthode qui me fait beaucoup penser à de l’impression 3D. Comme je le disais plus haut, je me charge de remplir la MAP pour votre premier pull, avec vos mesures et vos données d’échantillon que vous m’avez transmises. Au bout de quelques jours, la feuille de calcul vous est envoyée, vous imprimez le tableau qui va vous dire rang par rang ce que vous allez faire, et à quel endroit sur le rang. Vous montez les mailles dans le cou au niveau du dos, et vous construisez votre pull du haut vers le bas en suivant les instructions. Avec vos aiguilles et votre laine, vous « dessinez » progressivement en 3 dimensions le pull ou le gilet qui a été conçu grâce à vos mesures et à votre échantillon. Il n’y a donc pas de couture à faire, car les épaules, les manches et le corps se construisent simultanément, avec des lignes d’augmentations là où on aurait des coutures avec un pull classique tricoté à plat. Une fois la zone des emmanchures terminée, vous mettez les mailles des manches en attente et vous ne tricotez plus que le corps, tout en essayant régulièrement sur vous, jusqu’à la longueur que vous voulez. Ensuite vous récupérez les mailles d’une manche sur une aiguille circulaire, et vous la tricotez, là aussi en faisant des essayages réguliers. Idem pour la seconde manche. Il ne reste plus qu’à relever les mailles de l’encolure pour tricoter le col. Cette dernière étape qui rebute un peu, mais j’ai une manière de faire qui fonctionne assez bien, et que je vous explique. En fait, je vous donne les clés pour réussir les points délicats, mais vous gardez beaucoup de libertés pour personnaliser votre projet, dans la mesure où ça ne concerne pas l’empiècement, qui est calculé à la maille près par la MAP.

Faut-il connaitre des techniques de tricot en particulier? Y a-t-il un équipement particulier à avoir? La seule chose indispensable, c’est de tricoter avec des aiguilles circulaires, même pour un gilet. Ensuite il faut faire essentiellement des augmentations, je montre en vidéo comment procéder, quel type d’augmentations effectuer. On a aussi des rangs raccourcis et des mailles glissées, c’est expliqué aussi en vidéo.

Même si on n’a jamais tricoté un pull, si on sait lire un tableau et qu’on est prêt à suivre quelques démos en vidéo pour faire des augmentations, diminutions, mailles glissées, rangs raccourcis, on peut y arriver.

Et si vous tricotez déjà des pulls, ma méthode peut vous faire découvrir une approche différente de ce dont vous avez l’habitude. Que vous soyez insatisfaite des patrons du commerce ou simplement curieuse, vous pourrez peut-être finir par adopter cette nouvelle façon de tricoter, qui peut vite devenir addictive…

Et pour le calcul? La MAP est un fichier Excel. Il est donc fortement recommandé de posséder ce logiciel si vous voulez jouer un peu avec, c’est à dire concevoir vos propres pulls. J’ai essayé de rendre la MAP aussi simple que possible, mais si on veut prendre en compte les paramètres essentiels et pouvoir les changer facilement, si on veut pouvoir l’utiliser pour du contiguous, du raglan et pourquoi pas s’appuyer dessus pour imaginer un yoke ou un pull en construction « épaules tombantes », il n’est pas souhaitable de la simplifier davantage. Donc je calculerai moi-même votre premier pull, et peut-être aussi le second et le troisième, s’ils sont en jersey, et je vous fournirai le tableau-guide à suivre en format PDF.

Comment s’inscrire? En cliquant sur le bouton ci-dessous, vous serez dirigées vers la page d’inscription. L’inscription à l’Atelier Pull 3D est au prix de 47 euros. Le paiement se fait sur le site sécurisé Paypal, soit avec votre compte Paypal, soit par carte bancaire sans obligation de créer un compte (dans ce cas vous cochez « non merci » après avoir donné vos coordonnées bancaires).

Alors, partante pour essayer une nouvelle façon de tricoter vos pulls ou gilets avec moi?