Le cowl Nuage: vingt-cinq grammes de douceur aérienne…

cowl soie merinoIl y a quelques semaines, je vous ai présenté un snood en soie tricoté en rond en lignes obliques (ou un cowl, comme vous voulez, je n’ai jamais bien compris la différence). Un régal de douceur et de légèreté que je ne quitte plus depuis, en attendant les vrais grands froids.

J’avais promis de refaire ce modèle à l’identique pour essayer de mieux expliquer la technique de montage (et par la même occasion commencer à préparer mes cadeaux de Noël!).

Un fil extra-léger et gonflant…

Petit souci: impossible de trouver en Europe le même fil de soie. Je me suis donc rabattue sur un fil très fin soie-mérinos: le Tana de Madasilk, acheté chez Laines et Tricot.

Avec les mêmes aiguilles (n°3,5), le même nombre de mailles, ce tout petit peloton de 25 g à peine m’a permis de tricoter un col aussi grand que l’original en soie Habu, qui pesait le double.

La photo le montre avec un seul tour, mais il peut facilement s’étirer pour être porté en double, et sans serrer. C’est étonnant. Alors que celui en soie ne retrouve ses dimensions d’origine qu’en l’étirant dans l’autre sens, avec celui-ci cela se fait –presque- tout seul.

La laine de mérinos combinée à la soie donne aux projets tricotés une propriété supplémentaire : le gonflant.

Imaginez un instant autour de votre cou délicat un nuage de douceur, à peine perceptible et pourtant capable de tenir chaud. Un régal!

… mais pas évident à travailler

Fin des éloges. Passons à ce qui fâche (mais à peine). Ce fil aérien a les défauts de ses qualités.

Le brin de soie est très très fin (tel que juste sorti du derrière du Bombyx), la fibre de laine mérinos est elle-même très fine et irrégulière, et l’assemblage des 2 matières est lâche (c’est filé à la main).

Il m’a été impossible de faire un montage provisoire en crochetant directement ce fil. Il est illusoire de chercher à le détricoter pour le retricoter ensuite: il accroche et casse facilement. Dans le meilleur des cas seul le brin de soie résiste.

Pas grave, une matière si belle mérite qu’on s’adapte à ses caprices.

Le montage provisoire a été réalisé sur la base d’une chainette au crochet avec un fil de coton mercerisé, bien plus simple à retirer à la fin. J’ai réservé une longueur de 6 mètres de fil soie-mérinos, gardé en petite pelote, avant de commencer à relever les mailles sur la chainette. Ces 6 mètres m’ont servi à rabattre souplement les mailles à la fin.

montage sur chainette coton

Rien de mieux qu’une petite démo en vidéo:

Ce qui donne, après avoir tricoté tout le cylindre:

montage provisoiremontage chainette

Pour récupérer les mailles du montage provisoire, il suffit de défaire doucement la chainette en coton:

reprendre mailles

… et de rabattre avec cette technique.

Pour les explications détaillées, hormis la chainette en coton, tout est , c’est exactement comme le snood en soie.

C’était le dernier snood léger de l’année, le prochain sera un gros bien chaud et épais.

A bientôt!

7 réponses
    • Véro
      Véro dit :

      En effet, cela revient au même. Les brins « petit pont » dans lequel il faut piquer se retrouvent sur l’aiguille au fur et à mesure qu’on monte la chainette.
      Mais sur un nombre important de mailles et des aiguilles circulaires, je trouve que c’est plus facile en deux temps: d’abord la chainette, puis relever les mailles à l’aiguille.

      Répondre

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